Quatre suspects haïtiano-américains et colombiens arrêtés puis incarcérés au pénitencier national dans le cadre de l’assassinat du président Jovenel Moïse ont été transférés à Miami, aux Etats-Unis, ce mardi 31 janvier, ont indiqué les autorités américaines.
Les quatre suspects sont accusés d’avoir aidé à coordonner un enlèvement raté du président Jovenel Moïse pour le démettre de ses fonctions à son retour d’une visite d’État en Turquie en juin 2021. Trois d’entre eux sont accusés d’avoir conspiré dans le cadre d’un plan final visant à le tuer à son domicile, à Pèlerin 5 (commune de Pétion-Ville), le mois suivant.
Les suspects sont : James Solages, 37 ans, qui a quitté son emploi dans une maison de retraite pour aller travailler dans une société de sécurité liée à un complot visant à destituer Moïse ; Joseph Vincent, un ancien informateur confidentiel de la DEA ; et Christian Emmanuel Sanon, un médecin et pasteur haïtien qui partageait son temps entre les États-Unis et Haïti et qui voulait remplacer Moïse à la présidence. Ils vivaient tous dans le sud de la Floride.
Germán Rivera Garcia, un colonel colombien à la retraite qui est l’un des chefs présumés de l’attaque meurtrière, a été également transféré à Miami.
Alors que Solages, Vincent et Rivera risquent la prison à vie pour leur participation au complot d’assassinat, Sanon risque jusqu’à 20 ans de prison. Malgré les affirmations des enquêteurs haïtiens selon lesquelles il était l’auteur intellectuel du complot visant à tuer Moïse, Sanon est accusé de violations des règles d’exportation dans une plainte pénale distincte aux USA.
Selon la plainte, Sanon, 54 ans, a conspiré pour faire passer des marchandises en contrebande depuis les États-Unis et faire en sorte que les informations d’exportation ne soient pas déposées, ainsi que pour faire passer des marchandises en contrebande depuis les États-Unis et fournir des informations d’exportation illégales. Les États-Unis affirment que le pasteur et médecin de Floride du Sud mettait sur pied sa propre force « militaire privée » en Haïti.